Les participants à la Réunion annuelle 2017 d’ICOMOS Canada à Halifax ont eu l’occasion de visiter le Paysage de Grand-Pré, seizième site canadien inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO en 2012. Guidés par Christophe Rivet (à droite), président d’ICOMOS Canada, et Beverley Palmeter (à gauche), trésorière et secrétaire du Grand-Pré Marsh Body, les membres d’ICOMOS Canada étaient accompagnés par Peter Cox (au centre), vice-président d’ICOMOS Irlande et président du Comité scientifique international sur l’énergie et le développement durable (ISCES), et par Andrew Potts, ancien directeur général d’US/ICOMOS et contributeur aux Objectifs de développement durable (ODD) de l’ONU.
Le site de Grand-Pré s’étend sur 13 kilomètres carrés en bordure du bassin des Mines, dans la baie de Fundy. Le paysage de Grand-Pré témoigne de manière exceptionnelle d’un établissement agricole traditionnel créé au XVIIe siècle par les Acadiens, qui l’ont reconquis de la mer et qui est encore en usage grâce à l’utilisation des mêmes technologies et d’un système communautaire de gestion. Grand-Pré est aussi le lieu mémoriel par excellence des Acadiens qui vivaient en harmonie avec les Mi’kmaq avant d’être dispersés par le Grand Dérangement qui a débuté en 1755. Les constructions mémorielles forment le pôle de la réappropriation symbolique de la terre de leurs ancêtres par les Acadiens, au XXe siècle, dans un esprit de paix et de partage culturel avec la communauté environnante. (http://www.paysagedegrand-pre.ca)
Les propriétaires actuels des terres endiguées, dont plusieurs sont descendants des Planters, sont membres du Grand-Pré Marsh Body, un organisme fondé en 1949 par les propriétaires terriens en vue de protéger et de maintenir la vocation agraire de ce territoire.
Après le repas du midi au Domaine de Grand Pré, les participants ont visité la Benjamin Bridge Winery où Keltie MacNeill, Talking Room Manager, leur a expliqué comment le terroir de la vallée de la Gaspereau nourrit la philosophie et la production de ce vignoble réputé.